Éditorial.
Authenticité/Conformisme.
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J’ai toujours eu une passion pour la mode. Plus jeune, mes passe-temps préférés étaient : regarder les défilés de mode haute couture sur YouTube et créer des performances visuelles (danses et défilés). Les défilés m’invitaient dans un monde d’opportunité créative. Chaque maison de couture concevait des pièces uniques tout en conservant une signature propre à sa marque. Malgrémes connaissances limitées à l’époque, j’attendais toujours avec impatience la prochaine collection.
Depuis maintenant quelques années, je n’ai pu que remarquer un changement dans la façon dont les vêtements sont consommés par la population. On peut observer que tout semble aller… plus vite. Les tendances changent à chaque semaine. Ce qui est considéré in aujourd’hui ne le sera plus dans quelques semaines.Le phénomène des micro-tendances nous encourage à vouloir acheter plus de vêtement. Vous vous dites probablement qu’il serait plus sage de simplement acheter moins de vêtements, mais ce n’est pas toujours aussi simple que cela. Pourquoi? Plusieurs facteurs expliquent cette surconsommation, mais je vais vous en citer deux que j’ai observés.
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Tout d’abord, grâce à nos appareils électroniques, vous et moi sommes bombardés constamment avec des messages publicitaires. Ces messages peuvent être conscients par exemple, vos influenceurs préférés, les grandes célébrités, la télévision, les enseignes sur les panneaux publicitaires. Ils peuvent aussi être inconscient par exemple, nos données personnelles utilisées pour cibler pour vous inciter à acheter un certain produit, les publicités ciblés sur réseaux sociaux et sur les moteurs de recherche. Personnellement, il m’arrive aussi de recevoir des codes promotionnels uniques par courriel. Tout nous incite à dépenser plus. Les compagnies comprennent le pouvoir de la publicité et l’importance d’une bonne expérience client et l’utilisent pour nous influencer à acheter leurs produits. Il n’est pas surprenant d’observer une partie considérable de leur budget sert à maitriser l’art de la vente stratégiques. De plus, l’expérience de magasinage est plus simple et accessible que jamais. Pourquoi parler de publicité ? Parce que à travers publicités les compagnies vendent un idéal.
Aujourd’hui, les idéals il y en a plusieurs et sur internet on les appelle maintenant les esthétiques. Par exemple, il y a l’esthétique « clean girl », « man eater», « soft cottage girl », «luxury», etc,. Sur les réseaux sociaux, surtout Instagram, l’esthétique est une partie importante de la page d’un utilisateur. Elle permet non seulement de se créer s son idéal et elle aide les utilisateurs à trouver des pages qui correspondent à leur goût. Chaque compagnie développe son esthétique qui attira une certaine clientèle. Par exemple Chanel avec son ensemble en tweed. Cette marque amène cette exclusivité que les consommateurs veulent accéder.
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Je me rends compte aujourd’hui que j’aimais les défilés haute couture pour une autre raison. Lorsque je les regardais, c’était mon moyen de m’imaginer atteindre cet idéal. Cette femme branchée et accomplie qui possède des vêtements de marque et qui a réussi dans sa vie. Les vêtements pour moi était une partie importante de mon identité. Je m’imaginais comment j’allais porter chaque pièce de la collection et dans quelle situation j’aurais l’occasion de les mettre. Je voulais un jour pouvoir posséder les articles qu’ils m’ont toujours fait rêver parce que si j’atteignais cet idéal, je serais automatiquement plus belle, plus confiante et ainsi plus heureuse. Avec le recul, je me rends compte que c’est simplement un achat qui n’allait pas changer ma vie comme je me l’imaginais.
Aimer un esthétique n’est pas une mauvaise chose en soit. Pour quelqu’un qui cherche à s’inspirer d’un concept pour créer un style précis, un esthétique peut être d’une grande utilité. En fait, la couverture de ce magazine s’est inspirée de plusieurs esthétiques sélectionnés par notre équipe. La nuance vient lorsqu’une personne vit uniquement pour se modeler à un esthétique. À vouloir changer qui nous sommes, onfinit tout simplement par ressembler à tout le monde. Puisque les tendances changent rapidement, le sens du style semble avoir perdu sa place pour une uniformité.
Donc, lorsque les magazines emploient des termes comme « Skinnyis back in style » (la minceur est de retour), il faut se demander qui décide de ces règles? Les compagnies vont faire en sorte de nous vendre le prochain produit indispensable. En revanche, il vient à notre responsabilité en tant que consommateur de prendre un pas de recul et comprendre d’où vient ce besoin.
Cet article n’est pas une critique, mais un appel à réflexion. L’un des enjeux modernes que nous faisons face c’est le réchauffement climatique de notre planète. L’industrie de la mode est l’un des plus grand polluant avec sa consommation en eau, textiles, etc. Il en vient à chacun d’entre nous de regarder notre façon de consommer. Comprendre qu’un désir n’est pas toujours un besoin et que l’originalité va toujours être à la mode. Parce que si tout le monde se ressemble, à qui vient la responsabilité d’innover ?
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